Dans la péninsule ibérique, leur origine a été liée tout spécialement à la Reconquista, reconquête progressive des territoires (Al-Andalus) de la péninsule, occupés par les Almohades (dynastie berbère) appelés "Maures" par toutes les populations chrétiennes de l'époque.
Le terme "ordre" recouvre ici la notion de confrérie militaire, qu'elle soit religieuse ou laïque (CNRTL : "Groupe, association de personnes obéissant à des règles religieuses, morales, professionnelles"). Quand les membres de l'ordre sont des religieux, ils suivent la règle d'une maison-mère, comme le font les Cisterciens par rapport à Cîteaux. On constate qu'au Moyen Âge les moines peuvent aussi être des guerriers. Dès que les ordres furent rattachés à des souverains, ce qui en faisait des ordres royaux, toute personne pouvait être faite "chevalier", à titre honorifique, sans avoir été moine auparavant, ce qui, dès lors, permis d'y accueillir aussi des femmes. Quand les ordres devinrent laïcs, tout lien avec l'Église et avec la maison-mère fut alors coupé.
La disparition de l’ordre du Temple fut à l’origine de la création de deux nouveaux ordres.
N.B. Le sujet de ce billet était complexe à traiter. Un grand merci à L.C. pour sa relecture attentive.
- Orden de Santiago de la Espada
- Les ordres nés pendant la Reconquista : Calatrava, Alcántara et Avis
- Les ordres nés suite à la disparition de l'ordre du Temple : Montesa et Cristo
Les quatre ordres royaux espagnols [au 1 : Santiago ; au 2 : Calatrava ; au 3 : Montesa ; au 4 : Alcantara]. Escudo de Armas del Regimiento de las Órdenes Militares de 1793, Espagne (source) |
En Espagne, les quatre ordres furent rattachés à la Couronne en 1493 avec, en 1522, un seul grand-maître en la personne du souverain. Sous Philippe IV, leurs membres constituèrent un "Régiment des ordres royaux" (cf. illustration ci-dessus). Les ordres devinrent laïques en 1838 et survécurent à titre honorifique.
Le Portugal, par contre, était un pays en voie de formation à la naissance des ordres. En effet, Alphonse Ier, comte du Portugal, ne fut proclamé roi du Portugal qu'en 1139, à l'issue de la bataille d'Ourique (Alentejo, sud du Portugal actuel).
La péninsule ibérique en 1150 (© Tokie) |
Ci-dessous, un bijou qui rassemble les emblèmes des trois ordres royaux portugais. Sous forme de décoration, il aurait été accroché à un ruban tricolore : rouge-violet-vert. Des insignes tels que celui-ci ont pu être portés par les monarques en tant que grands-maîtres des trois ordres (devenus laïques en 1789, sous le règne de Marie I de Portugal) et, depuis 1910, par les présidents de la République.
Insígnia usada pelos monarcas (Cristo, Sant'Iago da Espada e Avis), Portugal (source, image en bas de la page) |
Les trois ordres suivirent le Portugal dans ses conquêtes dans le Nouveau Monde et ailleurs et c'est pourquoi on les retrouve au Brésil, lorsque celui-ci était devenu un empire (1822-1889). Ce qui différencie les ordres brésiliens au niveau des décorations est la couleur des rubans : Santiago et Cristo prennent la couleur bleue, alors qu'Aviz prend la couleur rouge.
D'une manière générale, en tant qu'emblèmes para-héraldiques, les croix d'ordres apparaissent souvent glissées derrière les armoiries et on aperçoit alors seulement leurs extrémités dépassant des bords de l'écu.
P. Palliot attribue des armoiries à chacun des ordres, sauf à l'ordre de Santiago (seulement le dessin d'une chaîne d'ordre). Il est difficile de savoir si les représentations sont fiables, car les ordres sont rarement représentés dans les armoriaux.
Les variantes de forme peuvent s'appliquer à chacune des croix et s'adaptent généralement à la forme du support (écu, décoration, bijou, timbre-poste...).
Les ordres seront présentés par semi-regroupements de lieu ou de forme. Les dates de fondation étant fort variables, la date de référence reste celle des bulles papales officialisant la création de ces ordres.
• Orden de Santiago de la Espada (1170) ou Ordem de Sant'Iago da Espada (1290) - espagnol, portugais et brésilien
[FRA ordre de Santiago ou de Saint-Jacques de l'Épée ; ENG Order of Santiago ou Saint James of the sword ; DEU Santiago-Orden ou Orden von Jacob vom Schwert ; ESP Orden de Santiago de la Espada ; portugais Ordem de Santiago da Espada]
L'ordre de saint Jacques de l'Épée tient son nom de l'apôtre Jacques le Majeur. La ville de Compostelle (Galice), où on dit que le saint a son tombeau, était devenue un lieu de pélerinage pour toute la Chrétienté. Depuis fort longtemps, saint Jacques était le saint patron des royaumes espagnols sous la figure du "Matamore" (cf. le récit de son apparition miraculeuse à la bataille de Clavijo en 844) et c'est sous sa bannière qu'avait commencé la Reconquista.
L'ordre espagnol de Santiago fut fondé 1170 à San-Marcos (Galice) et fut considéré comme un ordre militaire et hospitalier, car on faisait remonter son origine aux chevaliers qui dès 1030, tout au long du chemin de Compostelle, avaient eu un rôle de protection des routes empruntées par les pèlerins et de gestion des maisons dans lesquelles ces derniers faisaient étape.
L'ordre fut reconnu en Espagne par le pape Alexandre III le 5 juillet 1175 et son siège, depuis lors, devint la ville d'Uclès (Castille). Ses membres suivaient la règle de saint Augustin.
Plus tard, l'ordre se scinda en deux branches, l'une espagnole et l'autre portugaise. L'ordre portugais fut fondé en 1290 et confirmé par le pape Jean XXII en 1320.
La décoration espagnole comporte une croix rouge et un ruban rouge. Au Portugal, la croix est portée avec un ruban violet foncé et accompagnée de l'inscription "Sciencias, letras e artes". Au Brésil, le ruban est bleu.
Sources héraldiques :
La croix de saint-Jacques est constituée d'une épée, ce qui rappelle le caractère guerrier de l'apôtre. Elle peut comporter une coquille (la venera) au croisement des branches de la croix, en souvenir de Compostelle.
"d'argent à une croix de Santiago de gueules, chargée en coeur d'une coquille d'or", Armas da Ordem Militar de Samtiago, Portugal, Coelho, 1675, Tesouro de Nobreza, p. 50 (f°9, 2) "d'[or] à trois fasces [de sinople], abaissées sous une croix de Santiago [de gueules], le pied brochant sur les deux premières fasces", Rivera (alias Ribera), pierre sculptée du XVIIe s., dans le patio d'une maison de Grenade, Espagne (d'après Boos 260) |
Représentations modernes :
Médaille de l'ordre de Santiago, Portugal (source) Bijou de l’Ordre de Saint-Jacques de l’Epée, Portugal (source) Bijou de l'Ordre de Santiago, XVIIe s., Kremlin Armory (© shakko) |
• Les ordres nés pendant la Reconquista : Calatrava, Alcántara et Avis
Les informations sont inégales selon les sources. Ce qui semble clair c'est que l'ordre de Calatrava était le premier et le plus important, qu'il a dominé administrativement les ordres d'Alcántara et d'Aviz et que ces derniers ont pris leur indépendance par la suite. Cela expliquerait la similitude des emblèmes entre les trois ordres.
À l’époque de leur fondation, le Portugal était sur le point de passer du statut de comté au statut de royaume, ce qui permet de comprendre pourquoi, sur trois ordres liés par une histoire commune, deux sont espagnols et le troisième portugais.
La croix est la même pour les trois ordres : une croix fleurdelisée, de gueules pour Calatrava, de sinople pour Alcántara et Aviz.
1. Orden de Calatrava (1158) - espagnol
[FRA Ordre de Calatrava ; ENG Order of Calatrava ; DEU Orden von Calatrava ; ESP Orden de Calatrava ; portugais Ordem de Calatrava]
Ordre espagnol fondé en Castille, du nom de la forteresse de Qal'at Rabah [Calatrava se prononce |kalatraba| en espagnol]. Cette forteresse fut reconquise sur les "Maures" en 1147 par les Templiers qui tentèrent avec beaucoup de difficultés de garder la place. Elle fut alors confiée en 1157 à ceux qui allaient constituer le futur ordre en 1158. Le roi appuya la formation de l'ordre qui protégeait ainsi une partie des frontières de son royaume. L'ordre fut approuvé par le pape Alexandre III en 1164 et confirmé en 1187 par le pape Grégoire VIII. Ses membres suivaient la règle de Cîteaux.
La décoration comporte une croix rouge et un ruban rouge.
Sources héraldiques :
Clef de voûte représentant la croix de Calatrava, Iglesia Parroquial de la Purísima Concepción, Lopera, Espagne, XVIe s. (© J. L. Pantoja Vallejo) "d'or à une croix de gueules fleurdelisée, cantonnée aux deux cantons de la pointe de deux menottes d'azur", croix de Calatrava (d'après Palliot, 1660) "d'or à la croix de Calavatra de gueules", Feliu, Calalogne (armoiries non datées, d'après E. de Boos) Cruz Orden de Calatrava, Castilla-La Mancha, Espagne (source) |
Croix en cimier sur le heaume d'un chevalier :
Un caballero de Orden de Calalatrava en combate (arte cerámica en el Castillo de los Calatravos en Alcañiz) (© Gordito 1869) |
Portrait d’un chevalier de l’ordre :
Don Pedro de Barberana y Aparregui, with Calatrava Cross, painted by Diego Velazquez (1631-1632), Kimbell Art Museum. Fort Worth, TX, USA (© Seges) |
Illustrations récentes :
Médaille de l'ordre de Calatrava (source) Détail d'une médaille de commandeur de l'ordre de Calatrava, 1800-1874 (source) |
2. Orden de San Julián del Pereiro (1177) ou de Alcántara (1218) - espagnol
[FRA Ordre d'Alcántara ou de Saint-Julien du Poirier ; ENG Order of Alcántara ou Knights of St. Julian ; DEU Orden von Alcantara ; ESP Orden de Alcántara ou de San Julián del Pereiro ; portugais Ordem de Alcântara ou de São Julião do Pereiro]
L'ordre de Saint-Julien du Poirier fut fondé à Pereiro (future frontière Portugal-Espagne) en 1177 et approuvé par le pape Alexandre III en 1197. Son sceau portait en 1183 un poirier aux racines dénudées (armes parlantes). L'ordre était soumis à l'autorité de Calatrava et suivait la règle de Cîteaux.
Le nom d'Alcantara provient du nom d'une forteresse, El-Kantara, prise en 1214 aux Almohades. Cette forteresse fut remise aux chevaliers de Saint-Julien du Poirier pour qu'ils fondent un nouvel ordre, l'ordre d'Alcantara, en 1218. À cette occasion, ils cessèrent d'être rattachés à Calatrava.
La décoration comporte une croix verte et un ruban vert.
Sources héraldiques :
Illustration modernes :
Médaille de l'ordre d'Alcantara, Espagne (source) Croix espagnole retrouvée dans un naufrage et datée de 1657. "Esta cruz fue rescatada de un naufragio en el mar y debió de pertenecer a un miembro de alto rango de la orden de Alcántara que viajaba en el buque, pues la cruz no tiene pasante par cadena, por lo que debiá estar cosida al uniforme de su propietario." (© Biblioteca de Joyería, Ybarra) |
3. Ordem de São Bento de Avis (1187) - portugais et brésilien
[FRA Ordre (de Saint Benoît) d'Aviz ; ENG Order of Aviz ; DEU Orden von Aviz ou des heiligen Benedikt von Avis ; ESP Orden de Avís ; portugais Ordem de São Bento de Avis]
Suite à la reconquête de la ville d'Evora sur les "Maures" en 1147, le roi du Portugal Alphonse Henriquez créa la confrérie de Sainte-Marie d'Evora en 1166. Quand le roi conquit la forteresse d'Aviz, il la donna à cette confrérie en 1187 avec mission de la défendre et ainsi se forma l'ordre d'Aviz. L'ordre fut confirmé par le pape Innocent III en 1204.
En 1213, l'ordre se soumit à l'ordre de Calatrava, tous deux obéissant à la règle de saint Benoît. Suite aux dissensions entre les rois de Portugal et de Castille, après 1383, l'ordre d'Aviz se sépara de celui de Calatrava et rejoignit la règle des Cisterciens.
L'ordre devint laïque en 1789 et se transforma en ordre honorifique sous le nom d'Ordem del Merito Militar de Sâo Bento de Avis.
La décoration comporte une croix verte et un ruban vert. Au Brésil, le ruban devient rouge.
Sources héraldiques :
Ce qui différencie la croix d'Avis des autres croix, à ses débuts, ce sont deux oiseaux (aves en portugais, armes parlantes) au pied de la croix.
Armes du Portugal, 1488, Armorial Haggenberg (csg-1084), f°041 (voir aussi ici, d'autres exemples de croix d'Aviz combinées avec les armes du Portugal) "d'or à la croix fleurdelisée de sinople accompagnée dans les cantons de la pointe de deux oiseaux affrontés de sable", Armes de l'ordre d'Avis (d'après Palliot, 1660) "d'argent à la croix fleurdelisée de sinople, accompagnée en pointe de deux oiseaux affrontés de sable", Armas da Ordem Militar de St Bento de Aviz, Portugal, Coelho, 1675, Tesouro de Nobreza, p. 50 (f°9, 3) |
Illustrations modernes :
Insígnia da Ordem de Avis (ouro, esmalte e diamantes). Meados do século XVII. Museu Nacional de Arte Antiga. Fotografia: Giorgio Bordino. IMC, I.P. (source) Ordem de São Bento de Aviz. Insígnia de Cavaleiro, caracterizada por cruz latina flordelizada de prata, esmaltada de verde, encimada por coroa Real e argola, presa a fita verde com passador. Portugal, Século XIX. (source, lot 133) Pendente da Ordem de Avis com cruz flordelisada de verde, Portugal (source) Comenda da Ordem Militar de São Bento de Aviz em prata, Brésil (source) |
• Deux ordres nés suite à la disparition de l'ordre du Temple : Montesa et Cristo
L'ordre du Temple est l'un des tout premiers ordres militaires. Il fut fondé en 1118 pour défendre le tombeau du Christ en Palestine.
Par la suite, ce fut sur la péninsule ibérique qu'ils s'installèrent en premier (en 1128) et leur participation dans la lutte contre les Musulmans fut importante et dura jusqu'à la suppression de l'ordre en 1312 par le pape Clément V. Leurs commanderies furent fermées, leurs biens confisqués mais leurs membres, estimés pour leur bravoure, furent reconnus innocents.
1. Orden de Santa María de Montesa (1317) - espagnol
[FRA Ordre de Montesa ; ENG Order of Montesa ; DEU Orden von Montesa ; ESP Orden de Santa María de Montesa ; portugais Ordem de Nossa Senhora de Montesa]
Suite à l'abolition de l'ordre du Temple, les biens de leurs membres en terre espagnole furent dévolus par le pape aux Hospitaliers. Jacques II d'Aragon refusa cet arrangement qui risquait de renforcer encore le pouvoir de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il proposa que les biens deviennent la propriété de l'ordre de Calavatra. Après négociation avec le pape Jean XXII, une bulle papale du 10 juin 1317 autorisa la création de l'ordre de Montesa, dépendant directement du roi d'Espagne et destiné à protéger les frontières contre les "Maures" et les pirates. Les membres du nouvel ordre s'installèrent au château de Montesa (Valence). Ils suivaient la règle de Cîteaux et, au début, dépendaient administrativement de l'ordre de Calatrava, mais l'ordre ne devint effectif qu'à partir de 1319.
Le 24 janvier 1400, l'ordre fusionne avec celui de San Jorge de Alfama (fondé en 1201 et reconnu en 1373) dont il adopte la croix rouge (croix des Templiers)
La décoration comporte une croix rouge et un ruban rouge.
Sources héraldiques et modernes :
La croix de Montesa est "de gueules fleurdelisée de sable". À l'origine une simple croix rouge héritée de l'ordre de San Jorge de Alfama, elle prend rapidement une silhouette proche de celle des autres croix d'ordre de la péninsule, par l'ajout du "florencé".
"d'or à la croix alaisée de gueules", croix de l'ordre de Notre-Dame de Montesa (d'après Palliot, 1660) Médaille de l'ordre de Montesa (source) Croix de l'ordre de Montesa (source) |
2. Ordem de Nosso Senhor Jesus Cristo (1317) - portugais et brésilien
[FRA Ordre du Christ ; ENG Order of Christ ; DEU Christus-Orden ; ESP Orden de Cristo ; portugais Ordem de Nosso Senhor Jesus Cristo]
L'ordre est né au Portugal à la même époque et dans les mêmes conditions que l'ordre de Montesa. Suite à la dissolution de l'ordre des Templiers et pour éviter que leurs biens ne soient donnés aux Hospitaliers, Denis Ier du Portugal s'opposa à la proposition du pape Jean XXII et créa l'ordre du Christ en 1317. La bulle papale du 14 mars 1319 confirma la création de l'ordre. Le premier grand-maître était un chevalier issu de l'ordre d'Aviz. Le siège de l'ordre fut au tout début Castro Marrim puis il s'installa à Castello Tomar (ancien siège des Templiers) et ses membres suivaient la règle de Saint-Benoît.
La décoration comporte une croix blanche alésée à l'intérieur d'une autre croix pattée rouge avec un ruban rouge écarlate. Au Brésil, le ruban devient bleu.
Sources héraldiques :
Imagem do interior do Castelo de Tomar, sede histórica da Ordem de Cristo. Livro 4 da Estremadura, 1509. PT/TT/LN/0020. Imagem cedida pelo ANTT (source) "d'argent à la croix pattée de gueules, chargée d'une croix d'argent", Armas da Ordem Milítar de Jesu Christo, Portugal, Coelho, 1675, Tesouro de Nobreza, p. 50 (f°9, 1). |
Illustrations modernes :
Décorations de l'ordre du Christ, Portugal (source) Insígnia da Ordem de Cristo (ouro e esmalte), datada do século XVI/XVII (Museu Nacional de Arte Antiga. Fotografia: Carlos Monteiro. IMC, I.P.), Portugal Insígnia da Ordem Militar de Cristo, Comendador. Metal, metal dourado e pedras brancas e rosas (© Pinacoteca, São Paulo, Brésil) |
• Remarques sur les illustrations
En comparant les diverses croix et la manière dont elles ont été traitées à l'époque moderne, il ressort que toutes les croix ont évolué à partir d'une croix simple ou fleurdelisée pour aboutir à des croix florencées (spécialement la croix de Montesa), assez proches entre elles, sauf Santiago (la branche du bas est en forme d'épée) et Cristo (double croix dont celle extérieure pattée)
On peut se demander si l'ordre de Saint-Jacques, le plus ancien, n'a pas influencé les autres ordres au niveau de la représentation des croix : les extrémités de la croix de Santiago, autres que celle en forme de lame d'épée, présentent déjà une forme caractéristique qui semble annoncer la croix florencée.
• Bibliographie spécifique
-- Blasones Hispanos (en ligne), avec page sur "Las cuatro Órdenes Militares Españolas".
-- GRITZNER (Maximilian), 1893, Handbuch der Ritter- und Verdienstorden aller Kulturstaaten der Welt, Leipzig : J.J. Weber (en ligne : ordres de l'Espagne et du Portugal ; en consultation en ligne, il manque certaines illustrations que l'on retrouve dans l'exemplaire à télécharger)
-- HERBEMANN (C.G.) (Chief editor), 1907-1913, The Catholic Encyclopedia, New-York : Robert Appleton Company (en ligne) : The Military Orders, Alcántara, Aviz, Calatrava, the Knights of Christ, Montesa et Saint James of Compostela.
-- Libro de la Confradia de Santiago de Burgos (Espagne), 1338-1543. Edition en 2002 sous le titre Libro de la Real Cofradia de los Caballeros del Santisimo y de Santiago. Edición Facsímil del ejemplar de la Catedral de Burgos.
-- PALLIOT (Pierre), 1660, La Vraye et Parfaite Science des Armoiries ou L'Indice Armorial de Feu Maistre Louvan Geliot, Advocat au Parlement de Bourgongne, Chapitre sur "Les ordre de chevalerie", consultable en ligne.
-- ROBRES (Fernando Andrés), 2002, Santa Maria de Montesa y San Jorge de Alfama (en ligne).
Voilà un billet particulièrement intéressant et instructif. Merci beaucoup.
RépondreSupprimerbonjour,
RépondreSupprimerconnaitriez-vous, par une source fiable, la croix représentée sur la Santa Maria de C. Colomb ?
Les diverses représentations de la Santa Maria ne s'accordent pas !
Merci
Bonjour,
SupprimerJe vais regarder si je trouve plus d'informations.
Par ailleurs, quelqu'un pourra peut-être vous en dire plus.
Bonne journée.
Anne BhD
Trouvé aujourd'hui cette source qui pourra peut-être répondre à votre question :
SupprimerLos barcos en la carta de Cristobal Colón.
https://pinake.wordpress.com/2016/07/18/los-barcos-en-la-carta-de-cristobal-colon/
avec, en bas de page, accès à un pdf correspondant à "edición impresa e ilustrada de la carta de Cristobal Colón".
Merci beaucoup pour ce partage de connaissances
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