jeudi 31 janvier 2013

Les besants et les tourteaux

Une figure ronde et pleine peut porter deux noms différents en héraldique selon la matière qui la compose. De métal, c’est un besant, d’émail ou de fourrure, c’est un tourteau. Le besant rappelle les pièces d’or ou d'argent de Byzance, le tourteau, les pains ronds ou les tourtes (le français courant a gardé le terme "tourteau" pour des gâteaux de céréales – graines ou oléagineux dégraissés – et de forme circulaire, servant de nourriture au bétail).
     Je présenterai les termes utilisés en héraldique, actuels, anciens, rares ou plus du tout usités, pour ensuite les illustrer. Les images sont tirées de l'Armorial Le Blancq (LBQ), de l'Armorial de l'Arlberg (ARL), de l'Armorial de la Toison d'Or (ETO), du Powell's Roll (PO), des ouvrages de Foster (1902) et de Parker (1894), ainsi que du Dictionnaire du blason d'E. de Boos.
"d'azur au besant d'or", [Mis ?],
Armorial Le Blancq, Bretagne, f°99v (©BNF)

samedi 19 janvier 2013

L'Armorial de Jehan de Saintré - le "gotha" en 1456 (1)

Jean de Saintré est le titre d'un roman écrit par Antoine de La Sale ou La Salle (v. 1385-1460) dont la première version (BNF NA 10057) a été rédigée le 6 mars 1456 . "Roman" est l'intitulé qu'on donnait aux œuvres écrites en langue romane (et non en latin) et plus tard, par élargissement de sens, à toute œuvre romanesque (et non documentaire).
     Ce roman est la description de l'éducation sentimentale et chevaleresque du jeune page Jehan de Saintré.
Illustration en couleur par le Maître de Wavrin pour :
Antoine de la Sale, Le Livre des premiers amours de messire Jehan de Saintré, le vaillant chevalier
(‘Petit Jehan de Saintré’), vers 1460. Brussel, Koninklijke Bibliotheek van België, Ms. 9547, fol. 23v
(ici dans "Prinsen en poorters" [Les princes et les bourgeois], 1998, par W.P. Blockmans, Walter Prevenier)

dimanche 6 janvier 2013

Les Rois mages en héraldique

La Bible ne nous révèle pas grand-chose sur les Rois mages : elle ne donne ni leur nombre, ni leur nom, ni s'ils étaient vraiment rois, ni d'où ils venaient précisément. La seule mention est faite par Mathieu (Mt.2:1 à 12) : "Jésus étant né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages venus du Levant se présentèrent à Jérusalem en disant : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile au Levant et nous sommes venus nous prosterner devant lui. […] ils s'en allèrent. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue au Levant les précédait, jusqu'à ce qu'elle vint se placer au-dessus de l'endroit où était l'enfant. À la vue de l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. Et entrés dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et tombèrent, prosternés, devant lui. Et, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent en dons de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Et avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, c'est par un autre chemin qu'ils se retirèrent dans leur pays"
N.B. Mise à jour le 24 octobre 2015, puis le 20 décembre 2015 : ajout de deux images signalées en rose.
Mise à jour le 11 juillet 2015 : ajouts d'un certain nombre d'images signalées en rouge dont certaines retrouvées grâce aux billets du blog d'Herald Dick, que je tiens à remercier :)
Rei de Clavomnia [Rois de Cologne], détail
Livro do Armeiro-Mor, f°49 (©Arquivo Nacional Torre do Tombo)