mardi 18 septembre 2012

Les Joinville-Geneville

Jean ou Jehan de Joinville (1225-1317), biographe du roi saint Louis était le fils de Simon de Joinville et de Béatrice ou Béatrix d'Auxonne. Il devint très jeune sire de Joinville et sénéchal de Champagne à titre héréditaire auprès du comte Thibaut IV. Deux de ses frères cadets, Geoffroi (ou Geoffrey, v.1226-†1314) et Simon (†1277) partirent à la cour d'Henry III d'Angleterre et furent connus sous le nom de Geneville. Geoffroi fonda une famille en Irlande mais ses descendants revinrent en France. Simon, quant à lui, ne fit qu'un court séjour en Angleterre.
[trois broyes, au chef chargé d'un lion issant, écu de Joinville entouré d'un croissant, d'une rose
et d'une fleur de lis], sceau de la ville de Joinville (©Archives de l'Aube, D5483)

jeudi 6 septembre 2012

Yves de Tarade, héraldiste érudit

Yves de Tarade, comte de Corbeilles s'est éteint à 3 heures du matin, le 6 septembre 2012, dans sa 75e année.
   Je voudrais rendre hommage à un homme aux multiples facettes qui a vécu une existence remplie de passions.
   Auteur avec C. d'Ampleman du site "Le grand armorial international", il fut l'un des "piliers" du forum de discussions "Héraldique-Noblesse".
"d'azur à deux fasces d'argent maçonnées de sable",
armes d'Yves de Tarade (dessin ©L. Granier, un grand merci à lui)
   J'ai eu la chance de souvent échanger par courrier avec lui et je voudrais dire que c'était un homme de cœur, veillant toujours à corriger les inexactitudes et se dévouant sans relâche quand il s'agissait d'héraldique, tout en gardant sa bonne humeur.
   Pour Yves, ses armes représentaient l'idée qu'il se faisait de la vie : une construction solide.
   Deux termes d'héraldique pourraient le dépeindre rapidement : un "roc" pour la fermeté et un "lion" pour la combativité...

mercredi 5 septembre 2012

"de l'un en l'autre" en langue du blason

En ancien français, de… et de… signifiait qu’on alternait deux couleurs et pouvait aboutir à trois représentations : soit barré-ondé, soit palé, soit encore coupé.
   Aux débuts de l’héraldique et jusqu’à Bara, pour indiquer qu’une figure était partagée par une trait de partition, avec les couleurs alternées, chaque moitié reprenant la couleur du champ opposé, il n’y avait pas d’expression unique. On disait indifféremment : de l’un dans l’autre ou de l’un à l’autre ou de l’un et de l’autre ou encore en un en autre.
"parti, au sautoir anillé de l’un en l’autre" [couleurs factices],
armes Hausmann, gravées par P. Boesch n° 162 (d'après Boos 252)